Pourquoi est-il important de bien se connaître pour réussir dans sa carrière professionnelle ?
Lorsque nous sommes dans un processus de recherche d’emploi, nous interagissons avec d’innombrables personnes. Entretiens d’embauche avec des recruteurs, cafés de réseautage, rencontres avec des chasseurs de têtes … Chacun de nous se comporte de manière différente, en tant que personne unique et individuelle que nous sommes.
Mais, puisque je travaille pour aider les personnes qui sont dans un moment de transition de travail. Il y a quelque chose qui a particulièrement retenu mon attention. En effet, dans certaines conditions précises, que nous allons voir prochainement, les personnes parviennent très souvent à réussir. Elles réussissent à décrocher un emploi, à ajouter quelqu’un à leur réseau etc.
L'environnement favorisant votre réussite professionnelle
J’observe que cela se produit, par exemple, lors d’entretiens pour des processus. Au début ceux-ci ne génèrent pas un intérêt aussi élevé. Ce manque d’intérêt peut être dû à la nature du projet, un salaire peu attractif ou un secteur qui n’attire pas. Cela peut arriver aussi lors d’une réunion de réseautage avec quelqu’un à qui nous portons peu d’intérêts.
Ainsi, lorsque nos attentes sont faibles ou nulles, le résultat est souvent que nous réussissons l’entretien. Nous avançons dans le processus même s’il peut se matérialiser dans une offre d’emploi. La personne avec qui nous prenons un café s’avère être un excellent contact. Il fait grandir notre réseau professionnel ou privé. De plus, nous nous sentons satisfaits et avons le sentiment d’avoir bien travaillé.
Et je me demande pourquoi ? Il y a sûrement de nombreuses raisons et conditions qui pourraient expliquer cela. Mais je pense qu’il y a une raison fondamentale. Ce qui est important, c’est où nous nous montrons à ce moment-là. À cet endroit et devant cette personne et qu’est-ce que nous montrons de nous. Plus précisément, comme se définit notre communication verbale, paraverbale et émotionnelle ?
Soyez vous-même
Dans cette dualité des approches, il y a une émotion première qui occupe le devant de la scène. La peur, et avec elle, toute une série de pensées et de comportements l’accompagnant. Ainsi, ils conditionnent la manière dont nous nous montrons aux autres.
De mon point de vue, la peur nous conduit à une approche du type « j’ai besoin que vous me choisissiez » ou « vous décidez de mon destin ». De là se déroule toute une série de comportements. Comme le fait de ne pas montrer notre vraie personnalité, de peur de ne pas convenir à ce que l’autre veut. Ou alors de ne pas exprimer nos vrais intérêts, parmi bien d’autres cas.
Au contraire, il existe des situations dans lesquelles nous agissons en l’absence de peur. Ainsi, nous adoptons un comportement naturellement plus spontané. Dans ces situations notre approche est du type « je veux te choisir » ou « je décide de mon destin ». À partir de là, nous nous permettons de nous exprimer librement, de communiquer ce que nous aimons ou non. Aussi, nous partageons qui nous sommes vraiment et quelles sont nos capacités. Et ce, sans penser si nous aurons raison ou tort. De ce point de vue, la pensée sous-jacente est : « Si vous n’aimez pas ce que vous voyez et qui je suis, alors vous n’êtes pas une option pour moi », et c’est très puissant.
Le lien avec Amy Cuddy, auteure de "The Power of Presence"
À ce stade, je me permets de me tourner vers l’auteure et psychologue sociale américaine, Amy Cuddy, qui dans son livre « The Power of Presence » dit ce qui suit :
« La présence est l’état d’être conscient de nos vraies pensées, sentiments, valeurs et potentiel et être capable de les exprimer en se sentant à l’aise. La présence émerge lorsque nous nous sentons puissants à l’intérieur, nous permettant d’être conscients de notre moi le plus direct. Lorsque nous nous sentons présents, nos mots, nos expressions faciales, nos postures et nos mouvements sont en harmonie. Ils se synchronisent et se concentrent. Et cette convergence et cette harmonie intérieure sont patentes et résonnantes parce qu’elles sont réelles. C’est ce qui nous rend convaincants. Nous ne nous battons plus contre nous-mêmes mais nous sommes nous-mêmes […] »
Personnellement, je le partage. Sans aucun doute, votre présence, votre authenticité, être qui vous êtes et vous montrer de l’essence est là où nous pouvons vraiment générer confiance, conviction, équilibre et cohérence.
C’est pourquoi je vous invite à :
- Apprendre à bien vous connaître : prenez votre temps et plongez dans vous-même. Parfois, il convient de recourir au tsunami interne pour retrouver plus tard l’équilibre qu’apporte le calme.
- Reconnaissez-vous : croyez en votre histoire, en vos sentiments, en votre intuition, en vos priorités, en vos valeurs et en vos capacités.
- Changez d’orientation : concentrez-vous sur qui vous êtes et pas tant sur l’impression que vous voulez donner. Faites confiance avec la conviction de savoir comment vous êtes et ce que vous voulez être ou faire. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, mais des messages qui peuvent être mieux transmis.
- Autonomisez-vous : identifiez vos domaines à améliorer pour continuer à grandir, mais aussi vous responsabiliser et vous concentrer sur vos capacités, ce que vous avez accompli et vos forces.
Ainsi, parallèlement à la liste d’actions à entreprendre ci-dessus, il est important de passer du temps à reconnaître vos démons, vos potentiels. À réfléchir à la façon dont vous les nourrissez pour les garder vivants et actifs. À leur parler et à vous permettre de les connaître. Et même de les regarder avec amour et compassion. Puis laissez aller ceux qui vous empêchent d’exprimer qui vous êtes vraiment en toute liberté.
Car ce que j’ai appris, c’est qu’il faut d’abord travailler de l’intérieur, pour transmettre vers l’extérieur. Soyez assuré que, ce n’est que de cette manière que vous pourrez construire cette constellation particulière qui n’est que la vôtre, si unique et authentique. Puis prendre soin et travailler de manière à ce que vous puissiez être plus efficace en projetant pour impacter les autres.