Il y a certainement beaucoup de personnes qui, après avoir été licenciées d’une entreprise pour les raisons les plus diverses, se demandent comment aborder ce sujet lors d’entretiens d’embauche avec des recruteurs et des chasseurs de têtes. C’est en fait une question délicate, et en tant que telle, elle doit être traitée. Cependant, l’incertitude des entreprises bloque souvent les candidats. Que pense réellement un employeur, un chasseur de têtes et un recruteur face à un candidat qui vient d’être licencié ? Quelles sont les opinions qui, quel que soit le curriculum vitae, finissent par influencer inévitablement un processus de recherche et de sélection de personnel ?
La première pensée : ce n'est pas une situation rare
Un candidat qui cherche un nouvel emploi après avoir été licencié par un employeur a une préoccupation de plus que tous les autres candidats. Que répondre à la question classique des recruteurs : « Comment s’est terminée la précédente expérience professionnelle ? » ou encore « Pour quelles raisons êtes-vous parti ? ».
Ces deux questions sont capables de créer des états d’anxiété non indifférents, et c’est donc à partir de la création d’une réponse adaptée qu’il faut commencer à apprendre à gérer un entretien d’embauche après un licenciement. Mais avant même, il faut comprendre que cette situation, bien que stressante et difficile, est assez répandue. Dans notre pays, en fait, des milliers et des milliers de travailleurs sont licenciés chaque année.
La plupart de ces personnes, au cours des semaines et des mois suivant la fin de leur contrat de travail, ont fait l’objet de multiples entretiens d’embauche, étant invitées à presque inévitablement des questions sur les raisons qui ont conduit à la fin de la collaboration précédente.
Ne mentez pas !
La première erreur dans la gestion d’un entretien d’embauche après un licenciement est donc de s’inquiéter. L’important est de répondre de manière appropriée. La tentation est évidemment de masquer le licenciement, prétendant avoir personnellement démissionné. Ce serait cependant un grave faux pas, partant de l’hypothèse que les recruteurs professionnels contactent presque toujours l’employeur précédent pour collecter des références sur les candidats prometteurs.
Les victimes de la restructuration notoire des entreprises n’auront évidemment pas de problèmes majeurs à gérer un entretien d’embauche après un licenciement. En fait, il n’y a pas de faute ou de responsabilité particulière sur leur tête.
Comment gérer un entretien d'embauche après un licenciement ?
La meilleure façon de gérer un entretien d’embauche après un licenciement est donc d’être sincère, en expliquant les raisons de la fin du contrat de travail précédent avant même qu’on ne les lui demande. Un licenciement, et les professionnels des ressources humaines et les employeurs expérimentés le savent bien, ce n’est pas nécessairement une honte indélébile dans la carrière d’une personne. La responsabilité, très souvent, doit en effet être partagée entre l’entreprise et le travailleur. Il n’est pas rare que les entreprises, qui ne sont pas confrontées au processus de recherche et de sélection du personnel avec toute l’attention requise, finissent par embaucher des candidats inadaptés, qui ne peuvent donc pas donner le meilleur d’eux-mêmes dans un contexte de travail donné. Dans ces cas, le licenciement n’est plus une hypothèse lointaine : lors du prochain entretien d’embauche, le candidat devra expliquer les malentendus passés, mais sans blâmer entièrement l’entreprise précédente, et surtout en veillant à ne pas révéler de données sensibles.
Parfois, il faut le souligner, les responsabilités d’un licenciement incombent principalement à l’employé. Encore une fois, quelle que soit la difficulté, il devient nécessaire d’être complètement sincère. Le travailleur sera en mesure d’expliquer ses lacunes, soulignant que le licenciement était un cas isolé et non répété dans le temps, et soulignera qu’il est prêt à faire de son mieux pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
Mettez l’accent sur les aspects de votre caractère et de votre expérience de travail qui peuvent démontrer que vous êtes le profil idéal par rapport à l’offre d’emploi. Exprimez votre enthousiasme envers le poste pour lequel vous avez postulé et rappelez-vous qu’un licenciement n’est pas la fin de votre carrière mais qu’elle peut se transformer en une opportunité de vous confronter à de nouvelles opportunités professionnelles.
Pour gérer un entretien d’embauche après un licenciement, il est recommandé de souligner les aspects positifs de l’expérience de travail précédente, sans jamais manquer de respect à l’entreprise. De cette façon, le recruteur comprendra qu’il a affaire à un professionnel loyal et respectueux.
N'en faites pas trop
Il a été dit que le sujet du licenciement ne devait pas être évité du tout, qu’il ne fallait pas mentir et qu’il convenait d’anticiper la question du recruteur en expliquant la situation clairement et poliment. Tout cela, cependant, doit se faire en peu de temps, avec quelques mots bien choisis. Un entretien d’embauche n’est pas une très longue réunion, et chaque minute passée à parler du licenciement équivaut à une minute de moins pour affirmer ses compétences et ses points forts.
En suivant ces conseils, il est possible de gérer un entretien d’embauche après un licenciement de manière efficace et pacifique, sans se laisser inquiéter et décourager. Il ne faut jamais oublier qu’en général, les recruteurs connaissent en profondeur la dynamique de l’entreprise : pour les recruteurs professionnels, un licenciement n’est pas en soi un signe négatif. Au lieu de cela, les raisons du licenciement, ainsi que le comportement du candidat face à cette situation, sont les maîtres.